Mais plouf, je dois renoncer à cet élan d’enthousiasme, je ne pourrai pas vous dire cette fois encore, que cette formation fait l’objet d’une reconnaissance. Notre demande a été une fois encore « toquée », c’est-à-dire refusée … comme 84 % des demandes d’enregistrement l’ont été. Il faut dire d’une part que France compétences qui gère la formation professionnelle n’a que 6 milliards de déficit à ce jour et n’est donc pas pressée d’intégrer d’autres formations à son catalogue CPF, d’autre part les critères d’évaluation pour valider les demandes d’enregistrement ont changé il y a 4 mois et sont mis en place pour l’évaluation de dossiers déposés il y a un an. Ce qui signifie qu’on se mord la queue comme disait ma grand-mère.
Le niveau d’exigence a donc augmenté. L’inspectrice en charge de notre dossier, a eu bien voulu nous aider à comprendre mieux les attendus afin que nous puissions repréparer ce dossier dans un délai assez court. Alors voilà il est nécessaire de se remettre au boulot .. Histoire sans fin .. Les axes de travail sont somme toute assez « classiques » sur la façon d’identifier les critères d’évaluation des compétences, le référentiel évaluation … un bon vieux « peut mieux faire » !!… Le maniement des mots, l’exercice de la formation professionnelle est aujourd’hui complexe, au diable la qualité du contenu, c’est devenu un exercice de style qui fait appel à une véritable industrie de l’ingéniosité, il s’agit de se faufiler entre les directives pour arriver à ses fins. Nous avons, nous les petits organismes de formation l’impression d’être la chèvre de Monsieur Seguin .. et le jour se lève. Beaucoup de petites structures arrêtent ou s’associent à de grosses structures pour faire face. L’IFJS avec ses valeurs, le désir de ne pas rentrer dans un moule paie ce choix.

Alors quoi, je baisse les bras ?
Non, ce serait mal me connaître. Bien sûr que non.
Un des arguments le plus important est sans aucun doute le manque en nombre de courriers émanant de directeurs d’établissements de soins, directeurs ou directrices de soins, de DRH, ou autre cadre supérieur qui valident pour l’institution l’intérêt de soignants formés, que ces soignants participent pleinement à une démarche qualitative et humaniste des soins.
L’été sera donc besogneux, à mes côtés deux consultants de valeur pour m’épauler, afin de pouvoir déposer une nouvelle demande dans les délais les plus rapides. Il faut faire vite en effet, la survie de l’école en dépend maintenant. Les soignants ne peuvent plus venir en formation : le manque de prise en charge et les problèmes de disponibilités sont des empêchements majeurs. Ce qui signifie que nous n’avons plus le droit à l’échec. Le Toucher-massage® ne survivrait pas, il est nécessaire d’être en contact avec cette réalité.

Alors que peut faire Soiliance ?
L’association est très importante, parce qu’elle représente pour France compétences, un réseau de professionnels formés (ce qui signifie que l’aspect de ce métier existe bel et bien) et financièrement, Soiliance va participer au coût financier de cette nouvelle demande, c’est-à-dire du travail effectué par les consultants.

Du coup, plus que jamais, Soiliance a besoin de vous, de chacun d’entre vous pour deux choses :
• Il est nécessaire que le nombre d’adhérents soit représentatif d’un réseau professionnel. Que nous soyons nombreux est important et parle en la faveur du Toucher-massage®
• Le soutien financier que vous apportez sous forme d’une adhésion ou d’un don participe pleinement à la possibilité de mettre en place cette nouvelle démarche d’enregistrement.
• Si vous êtes soutenus dans votre activité TM® par votre directeur d’établissement, DSI, ou autre cadre supérieur, nous mettre en contact afin d’obtenir un courrier circonstancié qui viendrait légitimer notre nouvelle demande.
Merci donc d’être à nos côtés, de soutenir ce travail de reconnaissance et de continuer à votre niveau de faire partie de cette belle aventure qui reste et demeure un savoir-faire pour un soin plus humain.

Jacqueline Thonet
Présidente de Soiliance.